APPEL D’OFFRE
LES MOTS QUI
JOUENT : MANIFESTE !
Station debout, rire, pouce en opposition aux autres
doigts, maîtrise du langage articulé, capacité à s’intéresser à l’amour en toutes
saisons… tout ce qui, paraît-il, constitue la spécificité de l’homme (même si
les grands singes se montrent parfois capables d’y accéder) permet à la
marionnette de vivre, de jouer, de se donner en spectacle. Le théâtre de
marionnettes utilise au mieux ces capacités proprement humaines. Un peuple
étrange de personnages morts et vivants à la fois, prend, au milieu de nous, la
place de l’étranger, celui dont le regard ou la présence va révéler ce que nous
sommes.
Manipulation
ou manifestation ?
Comment peut-on laisser un art se réduire à la notion de
manipulation, si négativement connotée (voir les dessins politiques dans la
période électorale) ? La main ne produirait-elle que de douteux
tripotages, au mieux de l’agitation, même pas du mouvement ?
Le mot « manifestation » (ainsi que
« manifeste ») possède une autre force et une autre richesse. Mains
levées en avant ou tournées vers le ciel, mains jointes, mains apposées
figurent dans tous les rituels avec des symboliques fortes. Manifeste.
Manifestation.
Voilà donc le marionnettiste passé du statut de bricoleur à
celui d’officiant, presque de dieu régnant sur son monde et sa création :
« qu’une seule bouche dise tout ce qui se passe sur terre, que deux mains
fassent bouger un million de guerriers » dit l’adage des montreurs
d’ombres en Chine.
Un
auteur, une compagnie : une création
L’Atelier d’Ecriture Contemporaine pour
En 2006, l’atelier, Blaise Charlet,
Pierre Carette, Jean Ducasse et Daouda Samaké ont mené, avec Andrée Leroux, un travail de
recherches sur la présence de la marionnette dans les mythes, les contes, les
légendes des cultures du monde. Recherches, réflexions, contes seront publiés,
en 2007, sous le titre « Deux mains, un monde ». Des sources
abondantes se sont dégagées pour favoriser l’éclosion, chez chaque auteur, de
l’écriture de nouvelles pièces.
Un
répertoire nouveau proposé aux compagnies
La richesse de la matière et de l’expérience accumulées
impose, aujourd’hui, de donner une autre dimension au travail de l’atelier. Il
se fixe donc l’objectif de proposer à des compagnies la participation d’un
auteur à l’aventure de création d’un spectacle, de l’idée ou de l’intention de
départ à
Les auteurs, membres de l’atelier, conscients de
l’importance de leur travail, n’entendent pas, pourtant, livrer un texte révélé
ou sacro-saint. Leur objectif est d’aboutir à faire vivre une œuvre littéraire
éphémère participant de l’écriture et de l’oralité, œuvre fugace et capable, un
jour, de renaître autrement.
QUATRE
AUTEURS,
20 ANS
D’EXPERIENCE, PLUS DE 20 PIECES :
L’ECRITURE
AU SERVICE DE
L’Atelier d’Ecriture Contemporaine pour la Marionnette
s’est constitué en 2006 après de nombreuses expériences menées en particulier
autour du théâtre Louis Richard par des auteurs français, belges et maliens.
En une vingtaine d’années, Blaise Charlet,
Pierre Carette, Daouda Samaké,
Jean Ducasse ont produit plus de 20 pièces, parfois classiques, souvent
expérimentales, destinées à de petites formes de spectacles ou à des super-productions tournées vers le jeune public et assez
souvent vers les adultes.
Démarches et objectifs très divers mais méthode de travail
unique à laquelle tous ont souhaité adhérer : leur volonté de lier leur
écriture et celle des images surgies de l’interprétation par les marionnettes
et de la créativité des metteurs en scène et interprètes. Jamais le travail
d’échange, d’aller-retour, de rebondissement et de réécriture ne s’est arrêté
sans que ce duo créatif ne soit allé au bout de sa démarche.
Blaise
Charlet et un répertoire pour adultes
Avec "Salut et Fraternité" et sa très large
tournée européenne en 1988-1989 (mise en scène d’Andrée Leroux), "Tyll
Eulenspiegel" (mise en scène de Mateja Bizjak, 1999), "L’Ile au Trésor" (d’après
Stevenson, mise en scène A. Caudoux, 1990), Blaise Charlet aura contribué à ouvrir des voies nouvelles aux
formes traditionnelles de la marionnette à tringle. En 2002, cette réflexion
amènera à utiliser la marionnette à tringle confrontée à l’image et à la vidéo
dans "Jenifer" de Jean-Louis Bauer (mise en
scène Juan Andrade).
Blaise Charlet a participé avec
Pierre Carette à une réflexion sur l’actualité du personnage de Polichinelle et
a écrit "
"En quête d’Ibn
Rushd", hommage au philosophe arabo-andalou (dit
Averroës), spectacle poétique et philosophique,
réussira à allier grands personnages de mousse et latex, marionnettes d’ombre,
conteur pour porter avec une grande élégance et beaucoup d’humour des textes
pourtant difficiles. Avec "Pur Amour Inoxydable" (1995), d’après
Stanislas Le , dans une mise en scène d’Antoine Bailloeul,
une étonnante rencontre entre deux comédiens et un monde de machines
métalliques animées explorera de nouveaux champs ouverts à
Poésie,
défense de la nature et enfance : Jean Ducasse
Jean Ducasse s’est particulièrement attaché à des
spectacles poétiques, avec un goût particulier pour la nature, les loups, les
ours, les Indiens : « La ballade du meneur de loups (1993) »,
« L’arbre du monde » (1998) avec des mises en scène de Juan Andrade,
"La plume de l’aigle blanc" (2006), mise en scène André Leroux. Il a
également travaillé à « Paroles d’oiseaux » en hommage à Jacques
Prévert (mise en scène Mateja Bizjak,
2000), mais aussi à de nombreux spectacles poétiques pour d’autres compagnies.
Jean Ducasse a beaucoup réfléchi au mélange des techniques de la marionnette et
en 2006, pour "Deux mains, un monde" a particulièrement travaillé sur
Pierre
Carette et les tout-petits
Il a marqué le répertoire du Théâtre Louis Richard
avec un spectacle de 1986 « Dans les nuages ». Toujours capable
d’entraîner les très jeunes spectateurs dans de beaux rêves.
Avec "Un loup dans un livre", Pierre Carette a
réussi à faire rentrer dans le monde du livre les tout-petits, non lecteurs,
pour les y entraîner à l’aventure derrière un loup qu’il les aidera à apprécier
et à accepter.
Depuis « A
Avec "La ballade des Polichinelle(s)" en 2006, il
a montré comment une recherche sur des personnages (les membres de la
"famille Polichinelle" dispersés dans toute l’Europe) originaires
d’Inde du Nord avec les Roms (ou Tsiganes) pouvait
rencontrer l’actualité et l’histoire actuelle.
Avec "A la poursuite de Pinocchio » en 2007,
refusant l’histoire de ce petit garçon qui trouve méprisable la marionnette
qu’il a été, Pierre Carette nous décrit celle d’un petit garçon qui devient une
marionnette. Un hommage vrai à l’art de la marionnette.
Daouda
Samaka et nos ancêtres venus de l’arbre
Daouda Samaké a su faire partager son
amour des marionnettes du Mali, des marottes et des personnages géants et sa
passion pour les mythes et légendes d’Afrique de l’Ouest ou l’homme et la femme
naissent de l’arbre où la marionnette côtoie les vivants et les morts.
"L’enfance de Sundjata " (2003) a été créé après de nombreux échanges
avec
Littérature
et marionnettes
Enfin, l’Atelier a travaillé de façon permanente à un
répertoire inspiré d’œuvres de la littérature s’intéressant aux poètes (Jacques
Prévert,
Pour contacter l'AECM : THEATRE
LOUIS RICHARD
Tel : 03.20.73.10.10
Adresse postale : 78 rue Henri Jovenaux 59290 WASQUEHAL
Email : theatre-louis-richard@orange.fr